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Rayons X et protection
Mis à jour le 21/11/2011 par SFR
Les rayonnements ionisants auxquels sont soumises les populations ont deux origines : l’exposition aux radiations d’origine naturelle et l’exposition aux radiations d’origine artificielle.
· L’exposition aux radiations d’origine naturelle se divise en rayonnement cosmique et en rayonnement tellurique. L’altitude et la composition des sols font donc varier l’exposition aux radiations d’origine naturelle. Ainsi, selon les régions, l’être humain reçoit une dose annuelle de 2 à 15 millisieverts (mSv). Un français reçoit en moyenne 2,4 millisieverts par an.
· L’exposition aux radiations d’origine artificielle, d’origine humaine, est principalement représentée par l’exposition aux radiations médicales (1/3 de l’exposition moyenne d’un français est dû au radiodiagnostic), les activités nucléaires, civiles ou militaires, étant en pratique négligeables.
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Parmi les diverses grandeurs dosimétriques existantes, on utiliseprincipalementla dose efficace, exprimée en millisievert (mSv),afin d’obtenir la dose corporelle totale et d’estimer les risques d’effets stochastiques (cancérigènes et génétiques). Cette grandeur représentative du risque biologique associé à l’exposition tient compte de la dose absorbée, du nombre et de la nature des organes irradiés. Cet indicateur considère ainsi les doses délivrées à chacun des organes exposés et la sensibilité à ces rayonnements ionisants. Selon le type d’organe, on affecte alors un facteur proportionnel aux risques associés à son exposition. Malgré ses limites (pas de distinction entre enfants et adultes), il permet de comparer, sur la même échelle, les expositions liées à différents types d'examen (radiologie classique, scanographie et médecine nucléaire) et les expositions de différentes natures (irradiation naturelle ou artificielle).
Décret 2003-270 relatif à la protection des personnes exposées à des fins médicales et médico-légales
« Art. R. 43-51. - Pour l'application du principe mentionné au 1° de l'article L. 1333-1, toute exposition d'une personne à des rayonnements ionisants, dans un but diagnostique, thérapeutique, de médecine du travail ou de dépistage, doit faire l'objet d'une analyse préalable permettant de s'assurer que cette exposition présente un avantage médical direct suffisant au regard du risque qu'elle peut présenter et qu'aucune autre technique d'efficacité comparable comportant de moindres risques ou dépourvue d'un tel risque n'est disponible ».
« Pour les expositions aux rayonnements ionisants lors de programmes de recherche biomédicale avec ou sans bénéfice direct pour la personne concernée et lors de procédures médico-légales, il est tenu compte des avantages pour la personne concernée par l'exposition et de ceux de la recherche médicale ».
« La justification d'une exposition aux rayonnements ionisants à des fins médicales et médico-légales s'appuie soit sur les recommandations de pratique clinique de l'Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé, soit sur l'avis concordant d'experts formulé dans les conditions prévues à l'article R. 43-65 ».
« Dans le cas où une exposition n'est habituellement pas justifiée au regard des recommandations ou avis mentionnés ci-dessus mais où elle paraît cependant nécessaire pour un patient déterminé dans un cas particulier, le médecin prescripteur et le médecin réalisateur de l'acte indiquent les motifs la justifiant dans la demande d'examen et le compte-rendu d'examen ».
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Chez l'enfant, l’optimisation est d'autant plus justifiée que la sensibilité des organes cibles aux radiations ionisantes est supérieure à celle de l'adulte. L'espérance de vie des enfants étant également supérieure, le risque théorique de voir apparaître une tumeur radio-induite est plus élevé.
Chez la femme enceinte, bien que le risque soit très faible, l’attitude générale est de reporter, si cela est possible, l’examen après la grossesse. Si celui-ci est nécessaire, étant donné la plus grande sensibilité de l’embryon aux rayonnements ionisants, notamment en début de grossesse, l’attitude est de le remplacer par un examen non irradiant. Si cette substitution n’est pas envisageable, il sera effectué en optimisant sa technique pour réduire la dose délivrée. En pratique, seuls les examens concernant l’abdomen et le petit bassin en tomodensitométrie peuvent poser problème.
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